Ethnocentrisme

676 mots 3 pages
Repousser, refuser et rejeter la culture d’autrui est un phénomène que l’on retrouve sur des époques différentes et chez des peuples différents. Nous devons admettre le fait que chaque conscience cherche à s’imposer à l’autre en exprimant sa dimension de liberté et sa capacité à désirer. S’imposer sans prendre en considération l’autre, c’est rejeter son avis et le fait qu’il puisse être contre cette volonté. Le dénie de l’autre et de sa culture apparait surtout au XXème siècle lorsque la colonisation se met en place. En effet, on jugeait bon d’inculquer le savoir occidental aux pays les plus démunis car il était jugé comme étant plus avancé. Ainsi se mis en place un refus de la différence et une volonté d’unifier le monde à l’image occidentale. En effet, en voulant imposer une religion, une langue ou un fonctionnement politique, on suggère que son mode de vie est mieux que celui instauré initialement. On peut parler de volonté d’être supérieur.
De plus, au Vème siècle, l’empire romain désignait par « barbare » tous ceux qui ne parlaient pas la langue grecque. D’ailleurs, en grec, barbaros signifie « étranger ». L’étymologie de ce mot révèle bien la signification péjorative actuelle. Aujourd’hui, lorsque l’on se réfère au dictionnaire, on trouve comme définition : qui manque de civilisation, d’humanité. Or manquer d’humanité c’est ne pas avoir été « conduit » à l’humanité, c’est donc ne pas avoir été éduqué. Comme le montre les études faites sur les enfants sauvages, certains critères d’humanité, comme le langage, n’a pas été appris par l’enfant car même si un enfant possède la faculté de parler, il ne parlera jamais si on ne lui apprend pas. Manquer d’humanité c’est donc ne pas s’être détacher du monde animal, c’est ne pas avoir adopté les normes « spécifiquement humaines » qui font de nous des humains à part entière. Donc être barbare, c’est le fait d’être vu comme différent car l’on est considérer comme étant « sauvage » et non humain.
Claude Lévi-Strauss

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