L’Etranger est le premier roman de Camus, mais il fait suite à une première tentative, La Mort heureuse, roman à la publication duquel l’auteur avait renoncé, le jugeant inabouti. C’est en un mois et demi (avril-mars 1940), que Camus rédige le premier jet de L’Etranger. Le roman est publié en 1942 et fait partie du Cycle de l’absurde, une trilogie décrivant les principes et fondements de l’absurde et composé d’un roman, d’un essai et d’une pièce de théâtre. Pour résumer brièvement c’est l’histoire d’un homme qui accepte de mourir pour la vérité, le narrateur sans visage, Meursault, est un modeste employé de bureau à Alger. Le récit s’ouvre sur la mort de sa mère. Il assiste, comme apathique et absent, au rituel de l’enterrement. Un deuxième élément vient alors rythmer le cœur du roman, l’assassinat d’un arabe par Meursault lui-même. Il sera jugé puis condamné à mort. A travers une lecture comparée de l’incipit et de l’excipit je vais donc vous montrer en quoi le personnage de Meursault évolue vers une paix salvatrice faisant de lui le représentant des idées de Camus sur la condition de l’homme et du monde. Tout d’abord par le biais de Meursault lui-même, un héros déconcertant et surprenant, puis par son évolution à travers l’ouverture et la fermeture de L’Etranger et enfin nous verrons en quoi ce roman est un véritable parcours initiatique qui lui apportera une plus grande