Etre libre - introduction
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Etre libre, est-ce ne se soumettre à rien ? Introduction « Etre libre » ou agir en l’absence de règles, de contraintes, conception qui rejoint l’autre expression de l’intitulé qui renvoie à l’insoumission totale. A priori, il semble évident d’assimiler le fait d’être libre à la disparition de ce qui habituellement fait obstacle à nos désirs. Comment dans ce cas concilier liberté et présence de règles ? Mais ne se soumettre à rien, n’est-ce pas déjà s’obliger à quelque chose et plus généralement se méprendre sur ce qu’est la vraie liberté ? Cette dernière ne se comprend-elle pas à partir de principes que l’on fixe à sa conduite ? Dans une volonté éclairée par la raison ? Idées essentielles du développement Ne se soumettre à rien ou se débarrasser des empêchements qui limitent nos désirs. Il faut souligner l’illusion d’une telle représentation de la liberté. Il y a aliénation dans l’insoumission systématique, dans le fait de se livrer à la spontanéité d’élans, de tendances qui finissent par nous desservir. Etre libre, c’est se soumettre à des impératifs. Pour une plus grande efficacité, une plus large réussite. Ou aussi pour une vie en commun rendue possible par la présence de lois (passage de la société naturelle à la société civile chez Hobbes, Léviathan). Se soumettre à des règles, est-ce pour autant être libre ? La vraie liberté n’est-elle pas dans la volonté, dans le fait de déterminé sa pensée et sa conduite selon des principes issus de la raison ? Accepter passivement des impératifs qui nous sont extérieurs ou la tentation de « l’état de tutelle » (cf. Kant, Qu’est-ce que les Lumières). La liberté naît d’une volonté éclairée par la raison, volonté qui s’oppose à la fois à l’intérêt et à la sensibilité du désir. Illustration : la morale kantienne. Retrouver ensuite les champs du politique et du droit en convoquant Rousseau (Du Contrat social) après avoir exposé l’idée suivante : on est libre en respectant les lois à supposer qu’elles incarnent la volonté