Etre un sujet, est-ce être un être libre
On parle de sujet pour désigner un être connaissant et qui existe, contrairement à un objet, connu, qui se contente d’être. Ce qui donne à un être d’être un sujet, c’est son identité, qui lui permet « d’exister », d’inventer sa propre existence ; car exister n’est pas seulement être en vie, c’est pouvoir agir librement à partir de sa pensée, de sa conscience, voire de sa volonté. Le philosophe René Descartes est l’un des premiers philosophe à s’être intéressé à l’existence du sujet . La philosophie moderne, représentée par Kant, a progressivement spécialisé l’usage du mot, en y supposant la présence d’une âme voire d’une subjectivité caractérisant chaque individu. Plus communément, être un sujet c’est pouvoir se considérer comme un être libre et responsable. Autrement dit le sujet libre est censé pouvoir choisir de lui-même ce qu’il choisit, sans être influencé par quelque chose que ce soit.
Mais avant tout, qu’est-ce qu’être libre? Nous avons communément tendance à définir la liberté comme étant l’absence de contrainte. En effet, être libre n’est-ce pas pouvoir se déterminer par soi-même sans subir de contrainte. Cependant, le problème est que si être libre, c'est faire ce que l'on veut, chacun empièterait sur la liberté de l'autre, et à terme seul le plus fort serait libre.
En effet, la liberté s’arrête là où commence celle d’autrui. Or, le sujet se construit, tant dans la subjectivité, qui est un rapport de soi à soi, que dans l’intersubjectivité qui est un rapport à autrui.
Ainsi, on peut poser le problème de la liberté du sujet. Être un sujet revient-il à être maître de soi-même? Ou est-ce être juste sujet aux lois de la société? Comment le sujet peut-il être libre de ses actes et de ses pensées tout en étant soumis aux règles du monde? Notre liberté est-elle compatible avec l’existence des lois?
Premièrement nous essaierons de montrer en quoi un sujet est maitre de lui-même , puis