L’euro étant la deuxième monnaie mondiale la plus importante, après le dollar américain, pour ce qui est des transactions commerciales, il est logique que ce soit par rapport à cette monnaie qu’il est comparé et qu’on le définisse comme étant « fort » ou « faible », c'est-à-dire « chère » ou » pas chère ». Les avantages de l’euro pour les entreprises françaises Dans le cas d’un euro fort. L’avantage principal d’un euro fort, pour une entreprise française (européenne), est de pouvoir importer des marchandises de pays n’ayant point l’euro à des prix avantageux. L’exemple est frappant en ce qui concerne les importations de pétrole, payable en dollars, et que l’on achète en euro. Dans les périodes ou l’euro est particulièrement fort (1 euro= 1,50 dollars) , si le baril de pétrole est à 100 dollars, une entreprise française ne l’achètera que 67 euros. Certes un euro fort renchérit les prix de nos exportations relativement aux exportateurs hors zone euro et conduit à des pertes de parts de marché des exportateurs français. Bien que dominant, cet argument n’est pas totalement satisfaisant. Il néglige un peu rapidement que l’euro fort peut présenter pour certaines entreprises des avantages non négligeables. Les entreprises importent une partie de ce qui constitue leur coût. L’appréciation de l’euro diminue la valeur de ces coûts s’ils sont libellés dans une monnaie qui se déprécie. Ainsi, une partie de la hausse de la facture énergétique liée à la hausse du prix du pétrole a été réduite par la hausse de l’euro. Par ailleurs, c’est éliminer également les opportunités de profit que peut créer l’appréciation de l’euro. Les stratégies de développement des entreprises entraînent aujourd’hui un découpage international du processus de production. L’appréciation de l’euro peut favoriser les investissements à l’étranger des entreprises françaises : la capacité financière pour investir dans les actifs étrangers est augmentée, ce qui favorise donc