Euthanasie et bien-être animal
On ne peut parler d’acharnement thérapeutique ou encore d’euthanasie sans évoquer le bien-être animal. En effet, cette notion est étroitement liée à l’acharnement thérapeutique puisque la plupart du temps on va décider de soigner, ou non, un animal en pensant à sa vie ultérieure, sa vie après le traitement. Il est inconcevable de traiter un animal si par après il ne pourra plus vivre décemment, s’il souffre, ou encore s’il se trouve dans l’incapacité d’effectuer un minimum de comportements naturels qui lui sont propres. On parlera dès lors de son bien-être avant, pendant et après le traitement.
Pour pouvoir parler de bien-être animal, il a d’abord fallu que l’être humain reconnaisse l’animal en tant qu’être sensible capable de souffrir et non plus comme un objet que l'on peut posséder ou utiliser. (cf. «les statuts de l’animal point de vue philosophique »)
Le terme « bien-être » animal rassemble plusieurs mots tels : souffrance (comme cité ci-dessus), capacité d’adaptation, stress, douleur,…
Il s’agit de ne pas confondre toutes ces notions qui ont des significations bien distinctes.
Par exemple il serait tentant de mettre dans le même sac « douleur » et « souffrance » or ce sont deux notions différentes. Selon la définition donnée par Roger Troisfontaines, professeur de philosophie, la souffrance humaine refléterait l’état global d’un individu étant en désaccord avec son milieu ambiant, ce dernier incluant son propre corps. Ce désaccord peut se manifester dans le milieu physique de l’individu mais aussi dans son environnement psychique, moral ou social. Pour Roger Troisfontaines, la souffrance humaine est donc un état émotionnel aversif (qui provoque un mouvement affectif de rejet) concomitant à la prise de conscience de désordre. Désordre, prise de conscience, émotion aversive, telle est la trilogie de la souffrance. Si l’un de ces trois éléments disparaît, cette dernière disparaît à son tour.
Mouvement affectif de rejet de ce