Euthanasie
L’euthanasie est un débat intemporel et qui touche de nombreux domaines de connaissance comme la médecine, le droit, la religion et, bien entendu, la philosophie. Il est important avant toute réflexion de bien définir le sens du terme euthanasie (qui vient du Grec et qui signifie : « bonne mort »). D’un point de vue juridique ; l’euthanasie « consiste dans le fait de donner sciemment et volontairement la mort ; est euthanasique le geste ou l’omission (euthanasie active ou passive) qui provoque délibérément la mort du patient dans le but de mettre fin à ses souffrances ».
Il existe de nombreux cas de figures concernant la question de l’euthanasie. Le premier cas de figure qui s’impose est le suivant : est-ce que le patient est conscient ou inconscient ? Nous partons du principe que le patient a pris position sur son éventuelle euthanasie. Donc la question sera la suivante : doit-on toujours respecter le choix du patient ? nous allons orienter notre réflexion sur les principes moraux et éthiques de notre société occidentale et nous chercherons à déterminer si les propos de la religion (judéo-chrétienne) sur l’euthanasie peuvent être interprété de différentes manières.
Selon Emmanuel Kant, il est possible de passer outre l’avis du patient. Il affirme qu’une volonté ne doit être respecté uniquement si elle possède une valeur universelle, c’est-à-dire qu’elle peut être applicable et bénéfique pour l’humanité entière. En se basant sur ce principe, il est donc possible de dire que la volonté du patient ne doit pas toujours être respecté car il est possible que cette volonté ne possède pas de valeur universelle.
Ainsi, il faut pouvoir évaluer si l’euthanasie du patient représente un gain ou une perte pour l’humanité. Prenons l’exemple suivant : un patient (dont on connaît préalablement le choix fait face à l’euthanasie) atteint d’une maladie incurable, vivant dans un coma profond depuis quelques années et qui, selon les médecins, n’en