Exemple fiche de lecture ue 6.1
Auteurs : - Martine Barbier, directeur des soins, CHS de Navarre, Evreux - Claire Tessier- Hélie, Cadre de santé, formateur, IFSI de l’Aigle
Revue : Gestion hospitalière, Aout – Septembre 2004
Champ disciplinaire : Soins infirmiers, formation
Thèse :
Qu’en est-il de l’écriture infirmière ? Premièrement, nous aborderons les constatations faites sur les milieux professionnels et de formation. Nous aborderons ensuite un aspect plus théorique afin d’éclairer ses constats.
Constatations :
En institut de formation, les étudiants sont sensibilisés à l’importance de l’écriture. L’écrit contribue d’ailleurs beaucoup à l’obtention du diplôme d’état. Mais la formation infirmière alternant enseignement théorique et stages à part égale, l’étudiant est souvent confronté à l’infirmier sur le terrain qu’il prendra comme modèle. Hors, celui-ci écrit peu, ce qui peut sembler incohérent.
La profession infirmière est une profession de tradition orale et les infirmiers français utilisent essentiellement ce moyen pour faire leurs transmissions, laissant généralement l’écrit à la charge de leur supérieur. Cependant, celles-ci sont plutôt quantitatives plutôt que qualitatives. Les infirmiers anglo-saxons, eux ; ont bien compris l’enjeu de l’écrit et contribuent ainsi fortement à la reconnaissance de la profession. L’écrit permet de laisser une trace de ce qui a été effectué pour tous les membres de l’équipe. De plus, il permet de transmettre de façon plus construite.
Le nombre de supports s’étant multiplié ces dernières années, on peut identifier différents arguments qui dissuadent les infirmiers français d‘utiliser l’écrit, comme l’augmentation de la charge de travail à court terme, la difficulté à percevoir la finalité des écrits, l’engagement qu’impose la loi du 4 mars 2002 lorsque l’on laisse une trace écrite, ou encore la considération de l’écrit en tant que fléau de la parole.