Explication de texte malebranche
Si nous imagions l’Homme dans un état naturel, c’est à dire un état sans institution et sans loi alors nous verrions que le chaos régnerait en maître. En effet, aucune volonté d’un homme ne primerait sur celle d’un autre. Il faut donc instituer un Etat pour éviter une guerre civile et ainsi préserver l’Homme. Il faut alors que les hommes se mettent d’accord sur des lois ou des conventions qui permettrait à tous de vivre ensemble. Il nous semble donc légitime de se demander si la notion de justice peut être le fondement de ces conventions ? Malebranche dans l’extrait étudié d’Entretiens sur la métaphysique va essayer de démontrer par la négative que la notion de justice existe. Dans un premier temps, Malebranche réfute la théorie selon laquelle l’Homme inventa le juste et l’injuste, et que ces valeurs sont en faite définie par les lois que les hommes ont crées pour se préserver. Dans un second temps, le philosophe nie la légitimité de cette politique qui n’est rien d’autre qu’admettre la loi du plus fort.
Dès le début du texte, Malebranche présente la thèse qu’il va par la suite critiquer et rejeter. En effet, il établit un parallèle entre « le juste et l’injuste » et « le vrai et le faux », pour expliciter que contrairement aux « esprits corrompus », ces valeurs ne résultent pas d’une création de l’être humain. C’est à dire qu’on ne décide pas du juste et de l’injuste comme on ne décide pas du vrai et du faux. Ce ne sont pas des valeurs relatives. Ainsi le philosophe d’emblée nous dicte qu’il existerait une justice universelle. D’après ces théoriciens, les hommes sont convenus de lois pour « leur mutuelle conservation ». Cette théorie nous fait penser à la théorie de Hobbes. En effet, ce dernier affirme que dans l’état nature, les hommes sont en conflit permanent. Leur raison leur enseigne donc qu’il faut instaurer un Etat et des lois pour acquérir la paix, c’est l’origine du pacte