expose sur l'extention
Depuis au moins le XIe siècle, avec le mouvement Almoravide, l’islam a gagné de plus en plus d’adeptes. Il faut cependant souligner que ce n’est pas un islam populaire, mais plutôt, un islam de cour, avec des souverains convertis qui s’entourent de lettrés musulmans comme dans l’empire du Mali par exemple. Pendant toute la période qui s’étend du XIe au XVIIe siècle, c’est par le biais du commerce (les Dioula de l’empire du Mali par leur mobilité et leur organisation en réseaux à travers tout l’ouest africain ont été de grands propagateurs de l’islam) et grâce à la présence des marabouts dans les cours des souverains que la religion musulmane s’implante dans le Soudan occidental. Jusqu’à la fin du XVIIe siècle, l’islam ne se fera pas remarquer comme religion pouvant mobiliser un assez grand nombre d’adeptes. Par exemple, on peut dire que théoriquement, dans tous les états de la Sénégambie les souverains étaient des musulmans, mais religion et pouvoir temporel étaient alors très dissociés.
Or, à partir de la fin du XVIIe siècle, l’Islam apparaît brusquement comme une religion qui peut dans une certaine mesure porter en elle, l’espoir d’un changement de société.
Comment expliquer cette mutation ?
Il y’a ce nouveau contexte dans lequel évoluent les sociétés africaines depuis le milieu du XVIe siècle au moins : la traite négrière. Celle-ci désorganise les structures des sociétés africaines à un point tel que les populations se tournent vers l’Islam pour essayer d’apporter une réponse à l’assaut de l’Europe.
Exemple : dans l’espace sénégalais : Le mouvement connu sous le nom de la guerre des marabouts et qui s’est étendu du sud de la Mauritanie jusque vers le centre du Sénégal actuel. En réalité, ce mouvement fut une tentative de neutralisation de l’occident dans sa grande percée commerciale sur les côtes africaines. Les Berbères du sud de la Mauritanie, en passe de perdre leur statut d’intermédiaires dans les échanges au profit des français