Exposé sur l'épargne
LITTERATURE ORALE AFRICAINE ET METHODES D’ANALYSE
TEXTUELLE OCCIDENTALE : méthodes structurales formelle et génétique NOKE SIMON FRANCIS
Doctorant en Littérature et Civilisations africaines Il existe un véritable malaise dans la critique littéraire africaine. Ce malaise est à cerner dans l’inexistence d’une méthode spécifique africaine destinée à l’étude des textes de sa littérature. Devant ce malaise, le critique africain se trouve désarmé. Car il ne dispose dès lors que de méthodes de critique occidentale pour arriver à extraire dans les textes (textes oraux surtout) la substance utile à leurs compréhensions. Mais devant ce malaise, se trouve un autre problème : Celui de l’existence d’une panoplie de méthodes destinées aussi bien aux textes oraux qu’aux textes écrits. Il y a les approches formalistes qui, pour comprendre le texte ne l’étudient que d’une façon exclusive, c’est-à-dire qu’il n’est compris que dans son immanence. Pour d’autres approches comme celles génétiques ou encore historiques on ne peut comprendre le texte qu’en le référant à son contexte, c’est-à-dire à son origine, à la société qui l’a généré. C’est dans ces approches parfois tranchées que de véritables luttes d’école ont entraîné de querelles de positions parmi les théoriciens. C’est dans cette optique que Vladimir Propp dit : « (…) on ne peut parler de l’origine d’un phénomène quel qu’il soit avant d’avoir décrit ce phénomène. » Autrement dit, l’étude des légalités formelles ou l’étude structurale prédétermine ou précède l’étude des légalités historiques ou génétiques. Si l’essentiel du présent travail reste avant tout l’étude d’un texte oral : le conte Moundang : les mauvais génies du champ de mil[1] à l’aide de la méthode structurale de Claude Bremond, telle qu’exposée dans Logique du récit[2]. Après cette étude structurale, nous allons tenter