Dans les contes de Voltaire, les différentes histoires, aventures et anecdotes que l'auteur fait vivre à ses personnages lui permettent généralement de mettre en place un discours argumentatif efficace. En effet, tout au long du récit, l'expérience vécue par le protagoniste va permettre d'organiser une réflexion et une interrogation. Ainsi, dans Candide, le personnage principal, qui est naïf au début du conte, va peu à peu s'interroger sur la formule du philosophe Pangloss qui prône que "tout est au mieux dans le meilleur des mondes". Candide va même aller jusqu'à complètement rejeter cette manière de penser après avoir traversé des aventures douloureuses comme, entre autres, son enrôlement et sa participation forcé à une guerre meurtrière en Bulgarie ou encore les condamnations arbitraires de l'Inquisition au Portugal. On retrouve également une valeur de l'insolite qui permet d'accentuer les interrogations du personnage, on peut citer par exemple la rencontre de Candide avec les deux Oreillons, qu'il tue en pensant sauver deux jeunes femmes mais ils s'avèrent être en fait les maris de ces dernières. De plus, la variété des péripéties permet également l'exercice de la réflexion philosophique. On peut le voir une fois de plus dans Candide, dans la mesure où le protagoniste traverse de nombreux pays différents et fait la rencontre d'individus d'origines et de cultures diverses et variées. Ses voyages l'amènent par exemple en France, en Angleterre, en Hollande, au Portugal, en Amérique du Sud, et dans de nombreuses autres régions du monde. Les questions que se posent le personnage principal reviennent sans cesse au cours du récit et lui donnent un certain rythme, elles ponctuent la narration tout comme l'expression "meilleur des mondes" qui revient à de nombreuses reprises. Chaque étape du voyage de Candide lui permet de comparer le lieu qu'il visite avec le château de Thunder-ten-tronck, et éventuellement d'en tirer une leçon. En fait, à travers ses