Extrait étude de cas
De 1978 à 1989, le gouvernement chinois a réformé en profondeur l'économie du pays, la faisant passer d'une économie planifiée de type soviétique à un «socialisme de marché», conservant la structure rigide de contrôle par le Parti communiste chinois, ce qui l'a fait appeler «l'atelier du monde».
Dans ce but, la collectivisation de l'agriculture a laissé place à un système de responsabilisation individuelle des terres. Les cadres locaux ont acquis plus de marge de manœuvre, des gérants ont été introduits dans les secteurs industriels, permettant l'essor de nombreuses petites entreprises. Cette politique a permis d'attirer de nombreux commerçants et investisseurs étrangers. Le contrôle des prix a été relâché, à l'exception notable de produits de première nécessité pour les paysans.
En 1992, l'appellation officielle du système devient «économie de marché socialiste» et le changement d'adjectifs marque le début du changement de nature de classe de l'État. Le secteur public commence à se noyer dans l'économie marchande et passe de 73% de la production industrielle en 1988 à 35% en 1992. Cela a permis le passage d'une économie planifiée à une économie mixte et la redécouverte des fondements du libéralisme économique, tout en sauvegardant le communisme officiel du régime.
Dans ce nouveau système économique, les entreprises publiques ont du mal à trouver leur place et rencontrent de plus en plus de difficultés. Leurs pertes ont atteint le chiffre record de 102,6 milliards de yuans (12,75 milliards $ US) en 2005, soit une augmentation de 56,7% en base annuelle, selon les chiffres du Bureau d'État des statistiques (BES). L'augmentation des coûts de production, un système de fixation des prix inefficace, la surcapacité et d'importantes lacunes d'ordre technologique sont les principales causes de cette situation.
Le gouvernement a résolument mis entre parenthèses l'égalité des classes durant cette période, menée