Exécution de louis xvi
Le roi déchu meurt en homme digne et courageux.
Les mains liées dans le dos, il s'avance vers le bord de l'échafaud et lance à la foule : «Français, je meurs innocent; je pardonne à mes ennemis; je désire que ma mort soit...» Un roulement de tambour couvre ses dernières paroles.
Sitôt Louis XVI décapité, le bourreau montre sa tête à la foule et celle-ci répond par un cri : «Vive la nation ! Vive la république !»
La sanction d'une trop grande faiblesse
Le courage ultime du roi efface quelque peu le souvenir des faiblesses, des bontés, des erreurs et des faux-semblants qui ont jalonné son règne et celui de son prédécesseur, entraînant l'Ancien Régime à sa perte.
Du rappel des Parlements à la déclaration de guerre à l'Autriche, en passant par le renvoi de Turgot et le sabotage de la tentative de monarchie constitutionnelle sous la Législative, nombreux sont les actes du feu roi qui attestent de l'inconvénient qu'il peut y avoir à porter un soliveau sur le trône.
Portons toutefois à son crédit une très grande humanité... Rappelons son refus de permettre à la «garde suisse» de tirer sur les émeutiers lors des journées révolutionnaires du 5 octobre 1789, à Versailles, et du 10 août 1792, aux Tuileries, ou encore au duc de Choiseul de dégager par la force la route à sa berline, après qu'il fut intercepté à Varennes-en-Argonne le 20 juin 1791, en tentant de s'enfuir.
Le roi Louis XVI est déposé par les révolutionnaires parisiens après la journée révolutionnaire du 10 août 1792
Ce renversement marque un tournant dans la Révolution, jusque là modérée et libérale. Il préfigure la terrible dictature de la gauche jacobine et montagnarde.
Trois jours plus tard, le roi déchu est emprisonné au Temple avec sa famille.
Louis Capet, anciennement Louis XVI, comparaît devant la Convention le 11 décembre 1792.
L'assemblée