Texte 5 : PENEFF, Jean, « La fabrication statistique du métier du père »

1/ Sur quels aspects de la construction statistique par l’administration universitaire se penche l’auteur ?

2/ Selon l’enquête menée par l’auteur, qu’est-ce qui entrave la collecte de renseignements sur le métier du père ?

3/ Comment et dans quelles conditions le codeur de l’enquête s’y prend-t-il pour recueillir la profession du père et la classer dans une CSP ?

L’auteur se penche sur les aspects secondaires, aléatoires, qui sont donnés à certains renseignements dans les dossiers d’inscription universitaire. L’aspect de sous-traitance, qui est donné aux vacataires chargés de récolter les données auprès des étudiants en inscription.

Ce qui entrave la collecte de renseignements sur le métier du père est le caractère secondaire imputé à ce renseignement ; en effet, il n’y a pas de sanction à l’encontre de ceux ne remplissant pas ce cadre de renseignement, le cadre lui-même affecté à la place de réponse n’excède pas 4cm. Le fait qu’une réponse courte soit implicitement exigée rend la formulation pas très claire, une tendance à l’imprécision est manifeste. Le fait que des vacataires soient chargés de vérifier par questionnement oral les dossiers qui n’ont pas été dûment remplis ne rend pas la chose plus sérieuse aux yeux des étudiants, car ces vacataires sont en général moins âgés que les étudiants eux-mêmes, et se voient par conséquent en situation d’infériorité, ils ne sont pas plus épaulés que cela par l’université. Les informations quant à la profession du père sont peu échangées dans le cercle familial, très peu de choses sont divulguées, si ce n’est des anecdotes sur des collègues ou autres…

Les conditions de recueil de profession du père sont difficiles pour le codeur, il n’est que très peu formé sur les rouages du métier, et pour cause, celui-ci n’occupe qu’une place secondaire dans la hiérarchie salariale de l’université, il est vu comme ingrat et monotone par