Faut il se méfier de sa conscience ?
De même, elle nous donne l'illusion d'être le « sujet » de nos pensées, tandis que l’individu serait davantage animé par des forces insoupçonnées inscrites en son corps. En effet, lorsque nous éprouvons un besoin physique comme la faim, il nous est difficile d’avoir une pensée sereine. Et lorsque nous avons à l’esprit ce besoin, nous pensons et essayons de trouver une issue toujours en lien avec des mouvements, des tensions, des besoins de notre corps complexe : nous pensons donc avec la totalité de notre corps. Mais celui-ci se voit aussi habité par des instances psychiques en complémentarité avec notre …afficher plus de contenu…
Dans un défi illusoire d’objectivité et une revendication de singularité, Rousseau s’oppose au mensonge et à la dissimulation ; mais, en laissant ainsi parler son orgueil, il se méprend et s’ouvre aux contradictions : à priori, qui, mieux que le Tout-puissant, connaîtrait l’unique vérité ? En effet, les hommes en connaissent plusieurs, et ce n’est certainement pas à eux de prétendre