Fiche de lecture le pouvoir et la règle
Le point de départ de l’approche organisationnelle de l’action collective est l’idée que tout phénomène social peut être analysé comme le produit des comportements d’un ensemble d’acteurs qui sont liés entre eux par de l’interdépendance stratégique, et dont les interactions renvoyant les unes aux autres forment un système et obéissent à un ordre local. La dimension organisationnelle n’est en fait rien d’autre que l’ensemble des mécanismes empiriques par lesquels l’univers des rapports humains est stabilisé, et qui permettent de construire la coopération et la coordination indispensables entre les initiatives, les actions et les conduites des différents participants. La construction de cette coopération constitue le problème fondamental que doit résoudre l’organisation.
Cette approche organisationnelle comporte des implications profondes sur trois points :
· Banaliser les organisations et les considérer comme des contextes d’action permet de dépasser l’opposition trop simpliste entre d’un côté l’étude des organisations et de l’autre l’analyse de l’action collective.
· La réflexion organisationnelle met l’accent sur le caractère radicalement indéterminé de l’action