1° La relation enquêteur / enquêté

Cette relation met en jeu deux personnes, ayant chacune ses objectifs, ses modes de pensée, son cadre de références, ..... Comme dans toute relation humaine, les deux interlocuteurs s’influencent mutuellement, non seulement par leurs paroles et leurs discours respectifs, mais également au travers d’un ensemble de signes non verbaux: statut social et image reflétée, habillement, attitudes corporelles et gestuelles, ......

La situation d’entretien génère donc un certain nombre de problèmes qu’il convient d’avoir à l’esprit.

- Problèmes de langage:

La première difficulté est liée à la communication orale:

* Incompréhension de la part de l’enquêté des termes employés par l’enquêteur.

Exemple: les termes “système de production” ou “itinéraire technique”, naturels au chercheur, sont souvent inconnus des agriculteurs

* Compréhension différente des termes employés par l’enquêteur et l’enquêté.

Exemple: il n’est jamais certain que les deux interlocuteurs comprennent de la même façon un certain nombre de termes généraux, tels que, par exemple, “ménage” (s’agit-il de la famille restreinte, ou d’une unité plus large?), “activités extra-agricoles” (se limite-t-on à des activités économiques? La vente des productions pratiquée à petite échelle, généralement par des femmes, est-elle vue par l’exploitant comme une activité extra-agricole? ), ......

* Incapacité de l’enquêté de répondre à la question, même s’il en a compris le sens.

Exemple: le rendement est une notion qui peut être totalement étrangère à l’agriculteur, bien qu’il comprenne le sens du mot. Dans de nombreux cas, il est capable d’estimer la production globale de l’exploitation, de manière souvent indirecte (par exemple, durée d’autoconsommation permise par la part de la récolte stockée), mais sans avoir une idée précise de la production unitaire par parcelle (dont la surface peut-être elle-même ignorée)

- Problèmes liés à l’enquêté:

* Dissymétrie de la