Fiche lecture 1ere partie dicour de la méthode descartes
1) Descartes fait une sorte de bilan critique de ses études. En effet, l’instruction des sciences qu’il a reçu au collège de la flèche était très certainement de grande qualité, Curieux de toutes les productions intellectuelles, Descartes ne se contentait pas d’étudier les matières enseignées. Il étudie certaines sciences qu’on appelle aujourd’hui occultes (astrologie, magie…), que lui appelle « curieuses ». « Mais sitôt que j’eus achevé tout ce cours d’études, au bout duquel on a coutume d’être reçu au rang des doctes, je changeai entièrement d’opinion. Car je me trouvais embarrassé de tant de doutes et d’erreur qu’il me semblait n’avoir fait autre profit, en tâchant de m’instruire, sinon que j’avais découvert de plus en plus mon ignorance. » Il va donc passer en revue les disciplines qu’il a étudiées, expliquant pourquoi elles n’ont pas réussi à le satisfaire : -Descartes a étudié les lettres (grec et latin) qui sont une bonne chose, mais leur seul intérêt est de pouvoir lire les auteurs anciens. -Descartes a également étudié les mathématiques, qui sont pour lui « des inventions très subtiles, et qui peuvent beaucoup servir, tant à contenter les curieux qu’à faciliter tous les arts, et diminuer le travail des hommes ». Malgré l’exactitude des raisonnements dans cette matière, Descartes regrette que l’on n’ait pas su voir la puissance des Mathématiques. C’est une discipline qui incarne la perfection théorique, et Descartes fait l’éloge de cette discipline théoriquement rigoureuse : « je me plaisais surtout au mathématiques, à cause de la certitude et de l’évidence de leurs raisons ; mais je ne remarquais point encore leur vrai usage, et, pensant qu’elle ne servaient qu’aux arts mécaniques (techniques), je m’étonnais de ce que, leurs fondements étant si fermes et si solides, on n’avait rien bâti dessus de plus relevé ».