Fiches de révisions
Une science humaine
L’histoire, du grec istoria : enquête, dans son sens usuel rassemble toutes les connaissances relatives au passé de l’humanité. Cette discipline s’apparente à une science par sa rigueur et son exigence de vérité. Mais si l’histoire est une science, ce n’est pas une science exacte mais une « science humaine », c’est-à-dire une science dont l’objet est l’homme. Or le comportement des hommes ne peut être étudié ni rapporté comme ceux d’une planète ou d’une molécule de gaz. Les actions des hommes doivent être interprétées et organisées afin de prendre la forme d’un récit structuré et signifiant. L’objectivité stricte est hors d’atteinte.
Idéalisme et matérialisme
Les philosophes modernes ont avant tout été soucieux d’établir l’intelligibilité de l’histoire. L’histoire n’est pas une suite d’événements et de décisions aussi incompréhensibles qu’imprévisibles. Pour les philosophies idéalistes (Kant, Hegel, Comte), il existe une rationalité profonde qui gouverne le monde et qui en constitue la trame cachée. Pour Hegel, en particulier, les passions des hommes ne sont que les « matériaux » que la raison utilise pour parvenir à son but. Pour les matérialistes (Marx et Engels) l’histoire repose sur une base matérielle (l’infra-structure économique) qui la détermine en premier lieu. Les approches hégelienne et marxiste sont « dialectiques », ce qui signifie qu’elles reposent sur l’idée que le « négatif » (les luttes, l’opposition des intérêts, les conflits et leur résolution, la violence en général) joue un rôle majeur dans le progrès historique.
Le sens de l’histoire
Aujourd’hui les philosophes et les historiens ont tendance à se méfier de ces approches systématiques de l’histoire. Marx et Hegel, tout comme Auguste Comte (1798-1857), ont pensé en effet que l’histoire avançait nécessairement vers un but, un accomplissement, ce qu’ils appellent une « fin » - le savoir partagé, le communisme ou la paix. Aujourd’hui un tel optimisme n’est