Football business
Introduction
Pascal Boniface : « Alors que la mondialisation est perçue comme une force venant dissoudre les identités nationales, le football en est le plus sûr ciment. »
Au début de son histoire le football était surtout un phénomène social et politique. Les premières coupes du monde dans les années 1930 en Amérique du Sud n’étaient en rien centrées sur l’aspect économique et comme le disait Pierre de Coubertin : « l’important c’est de participer ». Cependant la mondialisation économique qui a suivi les différentes uniformisations politiques et sociales mondiales, a mené à modifier le but premier de ce sport et à créer un véritable marché du football dans lequel la mondialisation des enjeux économiques et sportifs s’entremêlent et où la devise est devenue : « l’important c’est de gagner (de l’argent) ». Le football représente aujourd’hui près de la moitié du poids économique du sport dans le monde. On évalue à 250 milliards d'euros le total de tous les flux monétaires qui transitent dans le football, aussi bien pour les salaires, les transferts, les ventes de chaussures et grâce notamment à l'apport des télévisions, des sponsors et plus généralement des multinationales qui possèdent à la fois clubs et chaînes de télévision. L'économie du ballon rond est donc une activité extrêmement lucrative et en pleine expansion, offrant des perspectives de développement et de profit aiguisant bien des appétits. En effet son public est actuellement estimé à trois milliards de personnes et pourrait passer à cinq milliards sur des nouveaux marchés comme le Moyen-Orient ou les Etats-Unis. Et comme le déclarait le président du club de la Lazio Rome, Sergio Cragnotti, au moment de l’entrée en bourse de son club : « Le football professionnel est l'affaire la plus globale du monde à l'époque de la mondialisation et du