Formes et fonctions des interactions en eps
En 1980, le centre de recherche de l'éducation spécialisée et de l'adaptation scolaire publiait un livre sous le titre « on apprend pas tous seul ». Ce livre mettrait donc en avant que les interactions joueraient un rôle essentiel dans les apprentissages.
Par ailleurs, « en situation de classe, les élèves négocient avec l'enseignant. Ils créent de l'imprévisibilité dans le déroulement prévu et obligent l'enseignant à transiger avec les objectifs de travail » (Méard et Bruno, 2008) En effet, le groupe classe est constitué d'individus qui ne cessent d’interagir, d'entrer en relation, chaque élève est un centre de décision particulier ce qui rend la classe relativement instable et imprévisible. Ceci est d'autant plus vrai qu'au cours d'une leçon d'EPS, rarement un élève ne travail seul dans son coin, il est toujours en interaction avec un partenaire, un adversaire... Ces interactions qui se développent inévitablement dans la leçon ne peuvent être sans effet sur les apprentissages.
Dès lors, il semble intéressant de s'interroger sur l'impact que peuvent avoir les interactions dans la classe sur les apprentissages des élèves.
D'après la circulaire de la mission du professeur (1997), « l'enseignant est préparé à s'adapter aux situations inattendues sur le plan didactique, pédagogique et éducatif (…) il sait prendre en compte les initiatives des élèves sans perdre de vue les objectifs de travail ». Ainsi, les interactions dans la classe sont à prendre en compte pour faire avancer les apprentissages sur ces trois plans.
Mais les interactions sont elles toujours favorables aux apprentissages ?
Les interactions sont définies comme relatives à « toute action conjointe, conflictuelle et/ou coopérative, mettant en présence deux ou plus de deux acteurs » (Robert