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Jérôme Heurtaux (jheurtaux@yahoo.fr)
Patrick Hassenteufel, Sociologie politique : l’action publique.
INTRODUCTION : Relations entre action publique et démocratie
Pas une seule méthode d’analyse de l’action publique. Le terme même d’action publique n’est pas neutre. On parle d’action publique pour ne pas prononcer une autre expression : politiques publiques.
Politiques publiques : JC Thoenig, Dictionnaire des politiques publiques (2006), définition : désigne les interventions d’une autorité investie de puissance publique et de légitimité gouvernementale sur un domaine spécifique de la société ou du territoire. (On parle de politique de santé alimentaire…). Les politiques publiques véhiculent des contenus ; elles se traduisent par des prestations ; elles génèrent des effets.
Ce qui cloche dans cette définition : elle ne permet pas d’envisager le dépassement de l’Etat par des formes d’action publique nouvelle (transnationales, supranationales). Elle fait croire à une cohérence des pouvoirs d’action publique (action rationnelle en finalité, M. Weber), de cette intervention de l’autorité. Or les politiques publiques ne sont pas si cohérentes. De plus, les acteurs vont se donner le beau rôle. Thoenig, pour ces raisons, propose d’utiliser le terme d’action publique.
C’est aussi une façon de mettre à distance un discours propre à l’analyse de l’action publique, forme d’enfermement dans une sous discipline. Dans le Dico des politiques publiques, on trouve les termes : acteur, bien collectif, contrat, évaluation, gouvernance, régulation, secteur… Lexique extrêmement complexe et hyper spécialisé. Il faut prendre de la distance.
Les politiques publiques forment une sous discipline de la science politique.
Action publique : l’ensemble des activités contribuant à la régulation politique et sociale dans une société donnée. Etre attentif aux acteurs, et pas seulement aux institutions. Recours à l’histoire et à la socio pour