Gestion urbaine, gouvernance et environnement L’accès aux services urbains collectifs (de l’économie publique aux utilities) dans les pays en développement est devenu un bon analyseur de l’imbrication de l’action publique, des stratégies d’acteurs privés et de la combinaison des échelles de décision (internationale, nationale et locale). La gestion urbaine est traversée par des variables de nature très différente mais ayant toutes une forte intensité : transition démographique en cours mais forte croissance urbaine ; urbanisation pouvant générer des effets d’agglomération positifs (métropolisation) mais induisant toujours de fortes externalités négatives (pollutions de toute nature) ; décentralisation et émergence de pouvoirs locaux élus ; transferts de compétences et de charges sans moyen correspondant ; stratégies proliférantes d’acteurs mais incertitude quant aux modes de légitimation, de concertation et de régulation ; désengagement de l’Etat mais nécessité de préserver la cohésion nationale. Gestion des déchets et assainissement urbain à Mopti et Porto-Novo (2001-2004) Si, pour de grandes mégapoles hautement densifiées du Nord comme du Sud, la seule issue pour les ordures ménagères est très probablement l'évacuation en décharge finale, par contre, dans des contextes de villes ou de communes urbaines de moyenne importance des pays en développement, on peut se demander si l'évacuation hors la ville est un modèle unique et si cet axiome n'est pas justement à relier à l'idée de faire émerger un marché des ordures ménagères en maximisant à la fois les volumes et le nombre de clients. De plus, le règlement d'un abonnement auprès de microentreprises (Groupements d’intérêt économique ou ONG) peut induire une propension à maximiser le recours au service payant. Et, au final, il s'agira de créer sans doute le réflexe d'évacuation des ordures pour éviter toutes les formes clandestines et nocives de décharges "sauvages". Cela revient aussi, à travers une