Gisti 23 avril 1997 commentaire d'arrêt
Commentaire d’arrêt, Conseil d’Etat, Section, 23 avril 1997, G.I.S.T.I
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Le G.I.S.T.I, dès l’origine, a inclus les actions en justice dans sa stratégie de défense des droits des étrangers. Il faut inciter et aider les étrangers à intenter des recours contentieux contre les décisions de l’administration qui les frappent directement et individuellement. De même qu’il faut attaquer les textes réglementaires, c'est-à-dire les décrets et circulaires ministérielles, qui sont pris en violation des règles et principes de valeur supérieure : lois, conventions internationales, principes de valeur constitutionnelle. C’est sur ces grandes questions que le Conseil d’Etat, Section, va statuer en date du 23 avril 1997.
En l’espèce Le Groupe d’information et de soutien des travailleurs immigrés (GISTI) demande au Conseil d’Etat d’annuler le décret du 21 septembre 1994 fixant les documents attestant de la régularité du séjour et du travail des étrangers en France pour être affiliés à un régime de sécurité sociale et pour bénéficier des prestations de sécurité sociale, au motif notamment que ce texte méconnait certaines stipulations de la Convention du 26 janvier 1990 relative aux droits de l’enfant.
Le Conseil d’Etat, section, est saisi par le G.I.S.T.I qui forme un recours pour excès de pouvoir contre le décret du 21 septembre 1994 pris pour l'application de la loi du 24 août 1993. Le CE va donc statuer en premier et dernier ressort en date du 23 avril 1997.
En l’espèce, les stipulations de la convention internationale des droits de l’enfant sont ils susceptibles d’être invoqué par les particuliers devant les juridictions administratives ? Et dans quelles conditions un traité régulièrement ratifié, approuvé et publié peut-il faire l’objet d’une application directe à l’égard des particuliers d’un Etat partie au traité ?