Gustave flaubert
Tout d'abord Flaubert n'a pas inventé la trame de son récit, il l’a tirée d’un fait divers. Comme un journaliste, il a enquêté sur place pour mieux comprendre les personnages qu’il allait mettre en scène. Il jette un regard quasi médical sur le monde qu’il décrit. Il essaie de peindre ce qui est visible. À défaut de pouvoir rendre toute la réalité, il choisit les détails pittoresques et justes.Cette volonté de réalisme, nous la retrouverons aussi dans la façon de parler. Chaque personnage possède le langage de sa classe sociale, en accord avec sa psychologie.
Ensuite nous devons noter cette tendance continuelle à expliquer les caractères par l’influence du milieu et du tempérament. Comme un savant, Flaubert constate les lois biologiques qui régissent individus et sociétés. Pour lui, le roman ne défend pas une thèse, il expose des faits. Au lecteur à tirer les leçons ! Le livre ne doit plus faire de concessions à un prétendu « bon goût ». Flaubert n’hésitera pas à heurter notre sensibilité par des détails insupportables.
On peut dire que Madame Bovary par bien des côtés est une œuvre anti-romanesque. C’est l’histoire d’une déchéance assez lamentable, c’est aussi un examen clinique de la réalité. Ces deux aspects essentiels fondent son