Géosystème agraires : des espaces aménagés mais fragiles
Depuis le néolithique, l’homme a abandonné la chasse et la cueillette pour produire sa propre nourriture. Cela suppose qu’il accapare une partie des terres fertiles. Sur une longue période, les outils de l’homme pour mettre en valeur ces terres étaient assez rudimentaires et l’agriculture restant extensif, elle avait un impact limité sur l’environnement général.
Cela a bien changé avec l’ère industrielle qui a permis une intensification et une extension rapide de ce type d’agriculture. Au point de créer ce que certains qualifient, de nouveaux espaces aménagés, de véritables biomes artificiels. Totalement soumis au contrôle de l’homme, on eût pensé que ces biomes artificiels seraient bien plus stables que les autres écosystèmes. Il n’en est rien, ces espaces artificiels sont décriés pour leur fragilité et leurs impacts sur les biomes naturels et sur l’être humain même. Plusieurs questions se posent donc. Pourquoi assiste-t-on à une cette course à l’intensification de l’agriculture ? Pourquoi ces espaces aménagés (et dont bien maîtrisés) sont plus fragiles que les espaces naturels ? En quoi paradoxalement, sont-ils délétères pour la santé publique ?
Pourquoi cette volonté d'intensification ?
La croissance démographique
La première raison avancée pour justifier l'intensification de l'agriculture demeure la croissance démographique formidable qu'a connue la terre. En un siècle, la population de la planète a été multipliée par 3,9. En 1900, la terre ne portait que 1,7 milliards d’humains, en 2011, on est presque à 7 milliards. Et même si le taux de croissance s’est ralentie depuis les années 60-70, la population mondiale ne cesse d’augmenter. On prévoit une stabilisation de cette dernière à 10 voire 15 milliards
année 1910 1920 1930 1940 1950 1960 1970 1980 1990 2000 2010
Population en milliards 1.75 1.86 2.07 2.3 2.519 3.023 3.696 4.442 2.279 6.085 6.842
Répartition de la