Hamid
· Peut-on encore parler d'industrie alors qu'il se produit une tertiarisation croissante et que la place du travail manuel décline fortement?
· Peut-on encore parler d'industrie nationale alors que la mondialisation se traduit par des fusions et de grandes opérations transnationales de restructurations capitalistiques?. L’exemple récent de Thomson et du groupe chinois TCL vient à point illustrer ce phénomène, mais on pourrait citer aussi l’aventure américaine de JM Messier et du groupe Vivendi.
· En même temps la France reste la 4ème puissance industrielle (derrière Etats-Unis, Japon et RFA), un rang auquel elle se maintient (talonnée par l’Italie) depuis des décennies à travers ses adaptations et ses transformations rapides. Et la production n'a cessé d'augmenter, en valeur pendant « la crise » malgré les fluctuations.
En somme, la question du titre peut s’entendre de trois manières et donner lieu à trois réflexions : que reste-t-il de l’industrie française des années 1975-80 ? L’industrie française actuelle est-elle encore « industrielle » au sens qu’on donnait alors à ce mot ? Et en quel sens peut-on la dire « française » dans un contexte mondialisé ?
- Un secteur en difficulté
· Après une période de forte croissance jusqu'en 1973-1975, l'industrie décline devant la concurrence internationale. Ce déclin se fait à la fois face aux autres pays anciennement industrialisés comme l'Allemagne ou le Japon, mais aussi devant la montée des nouveaux pays industrialisés (les N.P.I.) comme la Corée du sud; ou Taïwan, bénéficiant d'une main d'oeuvre à Bon marché . (document sur les inégalités