Hans et oedipe
Ce texte Deuil et Mélancolie est un texte fondamental dont on peut faire plusieurs lectures. On peut en effet parler de D ou M , i.e. si pas deuil alors mélancolie ; ou D et Mélancolie, i.e. rapports de la Mel avec les psychonévroses ; La mélancolie pose la question de ses rapports à la psychose du fait de la question centrale du narcissisme. Opposer les termes de D et de M, permet d’aborder la M comme une expérience psychotique mais non pas une psychose au sens psychiatrique, i.e. en tant que témoin d’un désordre narcissique. En effet, le sujet psychotique l’est par son discours tout autant que par son fonctionnement ; ici le sujet peut être entendu comme psychotique par son discours, et si le sujet existe à travers son discours, alors on peut le considérer comme tel. Freud évoque le processus mélancolique renvoyant à l’affirmation d’un modèle qui peut rendre compte de plusieurs types de dépression ; il rend en effet compte du fonctionnement du sujet lors d’une perte. On sait par ailleurs, que l’investissement premier de l’objet (narcissique) est tenu pour responsable ici de la décompensation et permet l’existence du processus mélancolique.
Développements
Ce texte dans Métapsychologie (1917) marque une évolution dans la pensée freudienne. La question centrale est celle du narcissisme. Avec ce texte, Freud marque une évolution de sa théorie du conflit alors même que nous sommes toujours dans le cadre de la première topique ( Icst-Prcst-Cst).
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Le tournant est le texte : Pour introduire le Narcissisme qui répond au problème posé par le cas Schreber - 1911 (celui des psychoses) ; avant ce texte le conflit psychique évoquait se situait entre la pulsion sexuelle (désir) et l’interdit. Avec le texte de Deuil et Mélancolie ( 1917), il ne s’agit plus d’un conflit sexuel, il s’agit d’un conflit entre la libido du moi (amour narcissique) et la libido d’objet (amour objectal). Dans l’œuvre de Freud, la mélancolie correspond à un axe privilégié