Hubertine Auclert
Hubertine Auclert, la suffragette française.
De premières années sous le signe religieux
Hubertine Auclert est née le 10 avril 1848. Elle vient d’une famille aisée, son père est un riche fermier, fervent républicain. Il désire que ses enfants aient un bon niveau de culture, et il place Hubertine dans une pension de religieuse à neuf ans.
A la mort de son père, alors qu’elle a treize ans, elle est très croyante et désire rejoindre les sœurs de Saint Vincent de Paul. Elle est refusée, et quitte les institutions religieuses pour rejoindre sa mère chez son oncle.
Lorsque celle-ci meurt en 1866, le frère d’Hubertine fait le choix de l’envoyer en couvent à Montluçon. Néanmoins, son goût trop prononcé pour l’indépendance entraine un renvoi du couvent en 1869. Elle a alors vingt et un ans.
La future militante décide alors de demander sa part de l’héritage parentale, et de s’installer à Paris, hors de la tutelle de quelque frère ni d’un mari.
Elle assiste donc à la chute du Second Empire et à la proclamation de la Troisième République. Cette nouvelle République est la porte ouverte à une nouvelle forme d’activisme de la part des femmes.
Son combat pour les droits des femmes
Fervente républicaine, elle est remarquée par Victor Hugo qui la fait entrer au journal l'Avenir des femmes. Ce journal, qui défend le droit des femmes, est dirigé par Maria Deraismes (1828-1894) et Léon Richer (1824-1911), deux figures emblématiques de la lutte féministe à l’époque. Dans ce journal, sont traités des sujets tels que l’éducation gratuite et obligatoire pour tous et toutes, l’accès des femmes aux professions réservées aux hommes, l’égalité de rémunération…
En parallèle du journal, elle rejoint d’abord l’Association pour le droit des femmes, où elle travaille aussi avec Deraismes et Richer. Cette association est dissoute en 1877, mais elle se reforme sous le nom de Ligue française pour le droit des femmes, avec Victor Hugo comme président