Husserl phénomenologie transcendantale
(Les méditations cartésiennes-Husserl)
Selon Husserl la philosophie ne peut naitre que d'un acte de rupture qui consiste à se dégager de l'emprise des réalités du monde extérieur. Elle nécessite un recommencement radical; le passage d'un objectivisme naïf au subjectivisme transcendantale. Husserl face au constat de la disparition de l'unité de la philosophie et de sa décadence veut dégager la signification profonde d'un retour radical l'ego cogito pur (ce qui aurait déjà refondé une première fois la philosophie). Ce retour au sujet pensant en tant que point de départ de la philosophie constitue l'ambition originelle de la phénoménologie transcendantale.
La pratique de l'épochè (acte de non participation, de distanciation)
Le phénoménologue est celui qui pratique l'épochè, c'est-à-dire à une mise entre parenthèse du monde sensible. Le but de cette pratique n'est pas de détruire l'existence de la réalité sensible mais d'y revenir après un détour phénoménologique. Dans la subjectivité pure, par l'analyse de tout ce qui peut être donné à la conscience en termes d'expériences intentionnelles, le phénoménologue peut retrouver le monde en tant que réalité vécue. Le monde extérieur continu à avoir une existence bien que le philosophe pratiquant l'épochè s'en détache. Le monde réel n'est plus qu'un phénomène de conscience. Or, les phénomènes de conscience sont nécessairement saisis de manière intentionnelle.
Le statut de la conscience
Toute conscience est conscience de. Husserl ne pense pas la conscience en tant que substance, mais en tant qu'acte, en tant que visée intentionnelle. Il décrit les phénomènes intentionnels de la vie immanente à la conscience. Le monde est considéré en tant qu'objet de conscience pure. C'est le moi transcendantal, indépendant de l'expérience qui fait remonter à lui-même les actes de sa conscience et qui font partie intégrante de son vécu. Dans la pratique de l'épochè, le moi prend