Idée d'une histoire universelle d'un point de vue cosmopolite de kant
Kant, dans son ouvrage intitulé Idée d’une histoire universelle au point de vue cosmopolitique, parut en 1784, nous fait part de son questionnement à propos de l’histoire. Il se demande si cette histoire a un sens, si elle nous propose une perspective d’évolution, voire de progrès de l’homme… Après nous avoir parlé, dans les trois premières propositions de l’ouvrage, de la nature humaine qui est double, des dispositions naturelles des hommes, l’auteur se penche, dans la quatrième proposition, sur le problème des tensions humaines contenues en l’homme mais qui se retrouvent également dans les rapports humains. Ce passage nous invite à nous questionner sur des concepts fondamentaux : comment définir la nature humaine ? De quoi est-elle constituée ? Quel rôle joue la vie politique dans les rapports humains ? Quels liens sont à considérer entre nature et développement des hommes dans la société ? Quel est le sens de l’altérité sociale et dans quelle mesure tient-elle un rôle fondamental ? Et finalement, en quoi la dynamique entre nature humaine et société artificielle peut-elle être le chemin d’accès vers une réflexion éthique et une compréhension de ce qu’est notre histoire ?
Dès les premières lignes de la quatrième proposition d’une Idée d’une histoire universelle au point de vue cosmopolitique, Kant nous parle de la nature : « Le moyen dont la nature se sert pour mener à bien le développement de toutes ses dispositions est leur antagonisme au sein de la Société, pour autant que celui-ci est cependant en fin de compte la cause régulière de cette Société. ». Si Kant nous parle de nature, c’est qu’il entend par celle-ci la nature humaine. En effet, chez l’auteur, il existe une nature humaine préexistante à la vie en société ; et dès les premières lignes de la quatrième proposition, qui sont également sa thèse, il y fait référence.
Mais qu’entend Kant par la « nature