AXE D’ÉTUDES

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Quelques pistes et réflexions pour l’étude de textes littéraires.

CHARLES B AUDELAIRE

IV. ELEVATION

(1821–1867)

INTRODUCTION
Ce poème composé de cinq quatrains d’alexandrins apparait au début du recueil, juste avant « Correspondances », et l’introduit quelque peu. Dans un genre descriptif et évocateur, la dynamique des rimes embrassées produit un effet d’attente dans ce poème à la tonalité lyrique.

in Les Fleurs du Mal (1861)

Au-dessus des étangs, au-dessus des vallées,
Des montagnes, des bois, des nuages, des mers,
Par delà le soleil, par delà les éthers,
Par delà les confins des sphères étoilées,
Mon esprit, tu te meus avec agilité,
Et, comme un bon nageur qui se pâme dans l’onde,
Tu sillonnes gaiement l’immensité profonde
Avec une indicible et mâle volupté.
Envole-toi bien loin de ces miasmes morbides ;
Va te purifier dans l’air supérieur,
Et bois, comme une pure et divine liqueur,
Le feu clair qui remplit les espaces limpides.
Derrière les ennuis et les vastes chagrins
Qui chargent de leur poids l’existence brumeuse,
Heureux celui qui peut d’une aile vigoureuse
S’élancer vers les champs lumineux et sereins ;
Celui dont les pensers, comme des alouettes,
Vers les cieux le matin prennent un libre essor,
- Qui plane sur la vie, et comprend sans effort
Le langage des fleurs et des choses muettes !

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I L’ IDÉAL
1. L’ÉLÉVATION
On relève dans le champs lexical de la hauteur :
« Par delà », « au dessus », « montagne », « ether », « sphères étoilées ». Tout cela indique une progression, un élargissement.
Le champs lexical du vol (« Envole-toi », « aile », « alouette »,
« essor », « planer ») indique quant à lui un désir d’ascension, une aspiration au monde d’en haut que l’on peut d’ailleurs préciser avec la phrase « Mon esprit, tu te meus... » ; il s’agit d’élévation de l’esprit et non du corps, le « je » est différencié de l’esprit, il est dédoublé (je=tu également).
2. LA PURIFICATION
Ici le champs de la