Il n’y a plus dans nos sociétés de réel contre-pouvoir ; ne subsistent que des formes éparses et épisodiques de contestation, aussitôt digérées, anesthésiées
Un contre-pouvoir est communément défini comme une force politique, sociale ou économique qui s’organise face à une autorité établie dans le but de restreindre l’exercice du pouvoir en place et de proposer une alternative aux décisions de celui-ci. Ceci dit, l’essence d’un contre pouvoir réside dans son combat contre le pouvoir et non pour le pouvoir, c’est pourquoi il est primordial qu’il soit externe au système : il est indépendant. De ce fait, il ne correspond pas à l’opposition dans un gouvernement. Autrement dit, le contre-pouvoir souvent défini par extension comme quatrième pouvoir, regroupe tous les moyens s’opposant au pouvoir exécutif, législatif et judicaire, c’est-à-dire les pouvoirs incarnant l’Etat, par le biais de la communication et de l’influence notamment. Bien que la séparation des pouvoirs (cité ci-dessus) veille au maintien d’un équilibre, ce dernier peut faillir. Bien sûr, d’avantage dans les Etats dictatoriaux où le pouvoir est très centralisé mais également dans les démocraties, cette présence de contre pouvoir n’est pas négligeable. L’Histoire nous témoigne de différents abus de pouvoir, qu’il s’agisse de condamnation d’innocent ou de lois et politiques discriminatoires, c’est pourquoi la présence d’un contre-pouvoir est essentielle.
C’est justement dans un tel contexte, que nous avons vu différents mouvements de contestations sous formes d’associations, groupes de personnes (syndicats) mais également d’institutions ou encore d’intellectuels, prendre forme tout au long des années. Nous avons vu les actions menées par les ONG (Green Peace, Médecins sans frontières,…), le ras-le-bol exprimé par le mouvement hippie et également les revendications féministes. Tout ces mouvements étaient hors du système et s’étaient développés par ce que nous pouvons