Impact conflit politique sur une industrie
En se resituant aux origines de la crise ivoirienne, nous pouvons considérer que l’intervention militaire en Côte d’Ivoire ne découle pas directement de considérations économiques liées à l’exportation de cacao.
En effet, après la défaite de Laurent Gbagbo, le camp Ouattara qui fût élut et reconnu vainqueur de l’élection présidentielle de 2010 par la communauté internationale n’a pas fait directement usage de la force pour déloger Gbagbo du pouvoir.
La stratégie employée par Ouattara, fût d’utiliser la communauté internationale comme soutient, afin que cette dernière exerce des pressions sur le camp Gbagbo, pour l’obliger à reconnaître sa défaite et ainsi quitter le pouvoir.
Pressions consistants : à isoler sur la scène internationale Laurent Gbagbo, par la non reconnaissance de ce dernier et de son camp comme représentants légitimes de la Côte d’Ivoire. à l’application de sanctions sur ce dernier et ses collaborateurs (exemple : interdiction d’entrée sur le territoire européen, annulation de l’immunité diplomatique…) à mettre en place un embargo sur les exportations de café et de cacao, principale source d’entrée de devises en Côte d’Ivoire, afin de créer une adhésion de la population contre le camp Gbagbo.
C’est seulement après la mise en place de toutes ces sanctions et de nombreuses médiations de pays africain, qu’une intervention militaire est jugée inévitable pour déloger Laurent Gbagbo du pouvoir ivoirien.
La dimension économique dans cette intervention militaire a néanmoins une importance, dans la mesure où les producteurs de cacao ne pouvaient plus vendre leurs productions à leurs clients européens, qui représentent 40% de leurs ventes et menaçaient de prendre parti pour le camp Gbagbo, dans un conflit armé qui prenait de l’ampleur jour après jour.