B - LES « IMPERFECTIONS » DU MARCHE UNIQUE 1) l’absence d’harmonisation de la fiscalité La fiscalité reste très variable d’un pays à l’autre. Le taux de TVA sur les vêtements pour enfants varie de 0% en Irlande à 20% en Autriche. Le taux de l’impôt sur les bénéfices des sociétés va de 39,35% en Allemagne à 0% sur les bénéfices non distribués en Estonie. Une harmonisation des fiscalités est nécessaire pour que la concurrence entre entreprises, surtout dans les régions frontalières, puisse s’exercer normalement au sein du grand marché européen, mais s’avère très difficile à réaliser. 2) des écarts de prix souvent importants Des différences importantes sur les prix de certains produits courants d’un pays à l’autre conduisent à s’interroger sur la réalité de la concurrence à l’intérieur du marché unique. Ces différences s’expliquent le plus souvent par la stratégie de certaines grandes entreprises qui modulent leur prix selon les caractéristiques de la demande sur chaque marché national : c’est le cas dans l’industrie automobile. 3) la difficile réalisation d’une Europe sociale D’un pays à l’autre de l’Union européenne, le droit social accorde aux travailleurs des garanties et une protection très variables. La durée hebdomadaire du travail, réduite à trente cinq heures en France, peut aller, sans heures supplémentaires, jusqu’à quarante-huit heures au Royaume-Uni, où un salaire minimum n’a été mis en place que depuis 1999 et où les salariés bénéficient d’une protection sociale (maladie, chômage, retraite…) minimale. . Le coût horaire de la main-d’œuvre varie en Europe de un à onze, entre la Lettonie et l’Allemagne. Dans ces conditions, la concurrence entre entreprises est faussée. III - UNE UNION ECONOMIQUE ET MONETAIRE : LA MONNAIE UNIQUE A - LA NAISSANCE DE LA ZONE EURO Les pays membres de l’Union européenne ont décidé d’adopter la monnaie unique : l’euro a remplacé les monnaies nationales depuis le 1er janvier 2002. Mais, dans une