Impressionisme
Les grandes nouveautés de l'impressionnisme résident dans la pratique du plein air, dans la traduction des aspects fugitifs de la nature, notamment de la lumière. Ce sont d'ailleurs les aspects les plus éphémères, les plus fugaces qui vont surtout attirer les peintres impressionnistes : la mer et les horizons mouvants, le ciel et ses nuages mobiles, le soleil et ses vibrations.
Tout ce qui est reflet, et particulièrement l'élément fluide, retient au premier chef de leur attention.
L'extension du réseau ferroviaire de banlieue permet aux artistes de s'évader de la capitale et de venir peindre à la campagne, et au bord de l'eau, " sur le motif ". Toutes les vallées et plaines entourant Paris deviennent alors les lieux de prédilection des peintres impressionnistes.
Sur le plan technique, l'impressionnisme s'affranchit des conventions traditionnelles de l'art de peindre. Le dessin-contour précisant la forme et suggérant le volume est banni.
Désormais, on suggère les formes et les distances par les vibrations et les contrastes de couleurs en ne considérant le sujet que dans son atmosphère lumineuse et dans les variations d'éclairages.
Les impressionnistes ne vont plus représenter les formes et les couleurs telles qu'ils les croient être, mais telles qu'ils les voient sous l'action déformante de la lumière. Si l'optique prouve qu'une ombre est bleue alors que le bon sens dit qu'elle est grise, l'impressionniste opte pour la première solution pendant que le public s'accroche à la seconde. Le but est de traduire sur la toile les aspects fugitifs de la nature : l'atmosphère plus ou moins humide, l'air plus ou moins vif, les colorations ou les scintillements, la mer et l'horizon, le soleil et ses