Proposition d’interception par Mlle PICHON Agathe, CPES, Lycée Naval de Brest,Octobre 2023.CPES, POT 2 - Interception : La parole est-elle le fondement des croyances ?« Ce que la bouche s’accoutume à dire, le cœur s’accoutume à le croire. » Par ces quelques lignes écrites par Baudelaire dans son L’école Païenne , on comprend que la parole permet de transmettre ses propres convictions et croyances, car la parole permet de …afficher plus de contenu…

Ici, la parole n’est pas un enseignement divin ni une promesse, mais plutôt la faculté, propre à l’homme, d’user du langage pour exprimer sa pensée et communiquer ; la parole est un outil de transmission. Par croyances, nous comprenons, non seulement la croyance religieuse, mais aussi toutes les autres, morales ou politiques, finalement, la conviction d’une chose. Seulement, les croyances peuvent-elles exister seules ? La parole est-elle une valeur absolue ? Les croyances sont-elles dues aux circonstances ? La parole est-elle le fondement des croyances ? C’est là la question que nous traiterons, en passant par la parole comme vecteur des croyances, puis par l’importance de la confiance dans la perception de la parole. Il a été, dans la présentation, observé que l’ éloquence et la …afficher plus de contenu…

Ainsi, bien que le mensonge soit facile à croire, la simple parole joue tout de même un rôle essentiel dans la transmission des croyances. Nous en avons un exemple concret dans la scène deux de l’acte cinq de l’œuvre de Musset, où Lorenzo dit à Philippe « Crois-le si tu veux, tu le sauras par d’autres que moi. » (p.191, l.16) après lui avoir appris qu’il avait tué Alexandre. Ici, on comprend que, bien que la croyance reste un