Introduction aux fourberies de scapin

1046 mots 5 pages
Pour une introduction aux Fourberies de Scapin
Le problème « Joguenet »

Nous nous bornerons à un bref exposé de cette question, qui ne pourrait présenter pour des élèves qu’un intérêt de curiosité. En 1865, un érudit découvre à Toulouse un manuscrit intitulé Joguenet ou Les Vieillards dupés, dont le texte est celui des Fourberies de Scapin, mais plus fourni, et avec une différence dans l’action au troisième acte ; en outre les noms des personnages ne sont pas les mêmes : ainsi, Scapin s’appelle ici Joguenet. Pour l’érudit en question (P. Lacroix), cette œuvre est de Molière et date de 1650 environ. Pour un autre (P. Mesnard), il s’agit d’une copie « arrangée » des Fourberies. Un autre encore (H. Poulaille) pense que Molière aurait pris cette pièce pour Pierre Louÿs d’ailleurs (Nouvelle Revue, 1er mai 1920), Molière n’aurait pas non plus écrit ses grandes comédies, qui seraient de Corneille !

L’interprétation et la mise en scène

Deux conceptions s’opposent ici. Pour les uns (P. Brisson, Stanislawski), il faut du réalisme, du pittoresque (sacs de farine sur un bateau, lumières, et couleurs vives évoquant un port méditerranéen) et un Scapin dru, à la bouffonnerie presque lyrique. Les autres au contraire, davantage dans la tradition de légèreté et de jeu de la comédie italienne, stylisent et dépouillent. « Plus de décors, rien, dit A. Suarès, parlant de la mise en scène de Jacques Copeau. Tout est réduit à un tréteau sous un triangle de lumière. » Jouvet place une ombrelle insolite, et pourtant si naturelle, dans la main de Géronte ; Pierre Bertin et Olivier Hussenot jouent même avec des sortes de masques, retrouvant la tradition italienne et latine ; à ce propos, un article du Mercure de France de 1736 et un témoignage de 1752 nous apprennent qu’à ces dates, Argante et Géronte jouaient encore masqués ; J. Copeau écrit sur ce sujet : « Les écrivains, les érudits et les critiques condamnent le masque comme un instrument sans expression. Ils lui

en relation

  • Le survenant resumé
    459 mots | 2 pages
  • Journal La Croix dat du 4 janvier 2013
    846 mots | 4 pages
  • Fiche de lecture
    296 mots | 2 pages
  • La femme de gilles
    1695 mots | 7 pages
  • Kikou c'est moi
    252 mots | 2 pages
  • Fiche de lecture
    1456 mots | 6 pages
  • Diserte
    2774 mots | 12 pages
  • fiche de lecture
    802 mots | 4 pages
  • Historique
    661 mots | 3 pages
  • Module 5
    604 mots | 3 pages
  • Exposé
    1518 mots | 7 pages
  • Scène 1
    512 mots | 3 pages
  • Un ange cornu avec des ailes de toles
    431 mots | 2 pages
  • recueil de données
    1049 mots | 5 pages
  • Loup
    1088 mots | 5 pages