Il existe un certains nombres de lois qu'on appelle des lois arbitraires et qui feront l’objet de réflexions importantes au cours de l'histoire. On assistera notamment à des changements progressifs au cours du XIVe siècle. Jusqu'alors non-écrites, ces « lois » auront pour rôle de statuer sur une situation précise. Il s'agit alors avant tout de lois coutumières même si progressivement, certaines vont évoluer et vont faire l'objet de réglementations. Progressivement alors, ce sont différents événements auxquels seront confrontés les rois qui vont permettre de créer ce qu'on appellera par la suite les lois du royaume (au XVIe siècle) et les lois fondamentales (en 1575). L'une de ces règles propre à la royauté française c'est l'idée de masculinité du pouvoir. Pour aborder cet aspect, nous pouvons donc utiliser ce texte diplomatique d'acte public. Il s'agit en l'occurrence d'un acte de Philippe V écrit le 19 juillet 1316. A cette époque, Philippe V est régent du royaume suite à la mort de son frère Louis X (dit le Hutin). Il faut noter qu'il s'agit d'une situation tout à fait nouvelle pour le royaume puisque Louis X est mort en laissant derrière lui un petit soucis d'hérédité. Pour comprendre la nécessité de rédiger cet acte, il faut regarder quelques années auparavant, lorsque Louis X était encore en vie. En 1305, il épouse Marguerite de Bourgogne, princesse de la première branche bourguignonne des capétiens, fille de Robert II, duc de Bourgogne et petite fille de Louis IX. Naîtra une fille de cette alliance, la petite Jeanne II de Navarre. Le soucis, c'est que sur dénonciation, Marguerite de Bourgogne est accusée d’adultère. Elle sera enfermée et mourra alors en 1315. Louis X se remarie ensuite à Clémence de Hongrie qui tombera enceinte en 1316. Louis X meurt pendant la grossesse de sa femme, laissant le trône vaquant. Jusque à cette date, le miracle capétien était toujours au rendez-vous depuis Clovis, permettant d'assurer une certaine permanence dans la