Invitation au voayge
La représentation de la forêt
La relation psychologique que les hommes ont entretenu avec la forêt durant le Moyen-Age est marquée par un mélange d'attirance et de crainte. Perçue à la fois comme un refuge et une menace, les bois ne cessent de nourrir une vision duale, inspirant des sentiments contradictoires, alimentant d'autant plus les mythes dans l'imaginaire collectif et les symboles qui s'y rattachent.
1) Une vision duale des bois : un refuge et une menace
a. Par son caractère inconnu et inquiétant, la forêt inspire la crainte en étant perçu comme un lieu dangereux où il est facile de se perdre ou d'y être attaquer. C'est d'une part pour le pouvoir établi, la circulation et le commerce que la forêt représente un danger. Au début du Moyen-Age, les hommes rencontrent de nombreuses difficultés à la traverser. Ils étaient très aisé de mettre son adversaire en difficultés quand on voulait faire une embuscade par exemple. De cette manière, des armées puissantes pouvaient être mises à mal par des groupes réduits mais très mobiles car connaissant bien les lieux et sachant profiter des atouts du relief. Pour cette raison, les autorités se sont attachés à les contrôler, par les défrichements ou encore la chasse, afin de pouvoir y pénétrer avec un maximum de sécurité. Les routes stratégiquement ou commercialement importantes cherchaient à être défendues, comme l'axe Paris-Orléans, majeure pour la circulation de l'époque. Réduire la forêt et la peupler était ainsi un moyen de la contrôler et de faire reculer ce repère infesté de bêtes sauvages et de malfaiteurs.
b. Un refuge pour les proscrits : une crainte ressentie par tous sans pour autant être véridique Bastions de résistance contre l'érosion, barrières contre les novations, les forêts ont depuis longtemps constitué des refuges où se regroupaient les opposants, les partisans, les proscrits ainsi que les brigands, où se localisait la résistance contre les envahisseurs qui se