Journalisme : étude sur le bilinguisme
Suite à cette perspective historique du bilinguisme et la mise en contexte de ce débat, nous allons dans cette partie nous pencher sur le traitement qu’en ont fait les journaux d’information. Pour ce faire, il s’agira de mettre en lumière la différence d’accueil qu’il a connu dans la presse francophone, à l’intérieur et hors du Québec, et celle dans la presse anglophone. Comme nous l’ont prouvé les luttes qu’a connu le journalisme dans son histoire, les média ont toujours été un élément central dans le combat qui oppose les anglophones désireux d’assimiler les francophones, et les francophones qui essayent d’assurer à leur minorité linguistique en danger une tribune de parole. Souvent désigné comme « le 5ème pouvoir », les média sont un lieu stratégique à occuper dans l’exercice du pouvoir, mais aussi dans la quête de reconnaissance et la dénonciation d’injustice.
Ainsi, il va de soi que ce débat soit repris par les journalistes et que de nombreuses voix, qu’elles soient pour ou contre, s’y expriment. Bien que le code du travail journalistique stipule une recherche d’objectivité et un travail neutre, chaque journal a sa propre ligne éditoriale, qui le pousse à aborder un sujet d’une certaine manière, pour un certain public.
La Presse, journal québécois de nature libérale, adopte une approche favorable au projet de loi. Une majeure partie de son contenu met en avant ses bénéfices, ou bien cherche à contrer l’argumentation de ses opposants, voir les méprise. Prenons l’exemple de Paul
Gaboury qui dans un de ses articles insiste sur les nombreux soutiens dont jouit le projet de loi 1. De même, après avoir expliqué la tentative de défense du gouvernement Harper, qui a
invoqué le droit constitutionnel des juges de la Cour Suprême du Canada d'utiliser la langue
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http://www.lapresse.ca/le-droit/actualites/ailleurs-au-pays-et-dans-le-monde/201008/17/01-4307411loi-c-232-de-nombreux-appuis.php
Charlotte SIMON 7524930 de leur choix et