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« A travers toutes les vicissitudes que je subis dans le cours de ma durée, n’ayant peut-être pas à présent une des molécules que j’apportai en naissant, comment suis-je resté moi, pour les autres et pour moi ? » . Diderot pose ici une question capitale : notre identité est-elle une constante ? Mais surtout, il montre bien les deux facettes de l’identité : celle que les autres perçoivent ainsi que celle que nous percevons nous même. L’identité est le caractère permanent et fondamental d’un individu, c’est ce qui permet de nous individualiser, ce qui nous définit, à nos yeux comme aux yeux des autres. Cependant, ce mot vient du latin « idem », même. On constate donc un paradoxe entre plusieurs sens de l’identité. Qu’est ce qui fait l’identité de chacun d’entre nous ? Est-ce, par définition, ce qui fait que les autres nous identifient comme étant un être unique, ou bien ce que nous percevons comme étant un « moi » ? Est-ce ce que notre identité doit seulement prendre en compte l’instant présent, ou bien aussi notre passé et notre vécu ? Définit-elle notre devenir ? Est-elle figée dès notre naissance ? A-t-on notre part de libre arbitre ? Nous étudierons la part de notre identité présente à la naissance et au début de notre vie, puis ce qui peut la faire évoluer, que ce soit nous même ou bien les autres.
On peut commencer par se demander si notre identité est « faite » dès notre naissance ? Peut-on réellement se façonner notre identité propre sans être influencé par notre patrimoine génétique acquis dès la naissance ? En effet, d’un point de vue scientifique, on peut se dire que tout est dit dès notre naissance. Nous naissons avec notre génome (ensemble de nos gènes) qui définit nos caractères. Par exemple, cela définit tout de suite si nous allons être de sexe masculin ou féminin, ce qui influence notre personnalité et donc notre identité.
Lors des tout