Philosophie de l’art
KANT

« Observation sur le sentiment du beau et du sublime »,
Roger KEMPF

1e section :
« Des différents objets du sentiment du Beau et du Sublime »

S’intéressant tout au long de son œuvre à la notion de Sublime, Kant adopte une démarche entièrement différente de celle de Burke. Kant distingue deux formes de Sublime : le sublime mathématique, simple, immense, à la limite du beau ; et le sublime dynamique, informe, sauvage, terrifiant. L’un et l’autre dépassent l’homme et le révèlent comme être spirituel.
Ici, nous étudierons la relation entre ces deux sentiments et la raison pour laquelle nous pouvons les différencier. En quoi ils ont une relation avec le sensible ?
Afin d’illustrer notre propos, nous ferons un lien avec certain passage de « la critique de la faculté de juger » de manière à mieux comprendre le cheminement de sa pensée dans l’extrait étudié.
Kant utilise la méthode, le concret, c’est donc par l’analyse qu’il arrive a l’idée de sentiment. Dans ce texte, le philosophe qui avoue ne pas faire oeuvre de philosophe mais d'observateur, y exprime d’abord ses opinions sur ce qu’il convient de trouver beau, et ce qu’il convient de trouver sublime :
"Le sentiment raffiné, que nous allons considérer à présent, existe d’abord sous deux formes : le sentiment du sublime et celui du beau. Les émotions par l’un et l’autre sont agréables, mais sur des modes très différents »
Kant continue en affirmant que ceci est noble, ceci est admirable, ceci est grand, ceci est magnifique, ceci est estimable, ceci est terrifiant, etc .. Puis, l’auteur décide de procéder de même pour déterminer les différences entre les sexes et les races.

Au début, Kant indique que les sentiments que nous pouvons ressentir tel que le plaisir par exemple dépendent de notre sensibilité, de nos sens, c’est un ressenti.Ces sentiment varient selon chaque personne. Sachant que la réflexion de Kant repose sur l’empirisme, il se qualifie d’ « observateur