Kant, fondements de la métaphysique des moeurs , 1785

9108 mots 37 pages
Kant, Fondements de la métaphysique des moeurs , 1785 L’ancienne philosophie grecque se divisait en trois sciences : la physique , l’ éthique et la logique . Cette division est parfaitement conforme à la nature des choses et l’on n’a guère d’autre perfectionnement à y apporter que celui qui consiste à y ajouter le principe sur lequel elle se fonde, …afficher plus de contenu…

Au contraire, note-t-il, « conserver sa vie est un devoir, et c’est en outre une chose pour laquelle chacun a encore une inclination immédiate ». De la même manière, être bienfaisant, quand on le peut, est un devoir, mais il y a des âmes si naturellement portées à la sympathie que même sans aucun autre motif de vanité ou d’intérêt elles éprouvent une satisfaction intime à répandre la joie autour d’elles et qu’elles peuvent jouir du contentement d’autrui, en tant qu’il est leur œuvre, dont les actions, pour Kant, n’ont pas cependant de valeur morale véritable tant qu’elles sont faites par inclination et non par devoir (question Campa) ; c’est la question du philanthrope. Kant indique également que c’est en ce sens que …afficher plus de contenu…

Faire une fausse promesse est sans doute prudent plus d’une fois, mais une telle maxime n’en est pas moins toujours uniquement fondée sur les conséquences à craindre. C’est tout autre chose que d’être sincère par devoir, et de l’être par crainte des conséquences désavantageuses. Si je m’écarte du principe du devoir, ce que je fais est certainement tout à fait mal ; mais si je suis infidèle à ma maxime de prudence, il peut, dans certains cas, en résulter pour moi un grand avantage, bien qu’il soit en vérité plus sûr de m’y tenir : pourrais-je bien me dire : tout homme peut faire une fausse promesse quand il se trouve dans l’embarras et qu’il n’a pas d’autre moyen d’en sortir ?Selon une telle loi, il n’y aurait plus à proprement parler de promesse, car toute promesse serait vaine et, de plus, inutile, « de telle sorte que ma maxime, du moment qu’elle serait érigée en loi universelle, se détruirait elle-même nécessairement » (contradiction interne et non

en relation

  • Le sentiment de l'honneur dans le cid de pierre corneille ben juk
    9426 mots | 38 pages
  • Kant vs utilitariste
    1400 mots | 6 pages
  • Explication de texte : « du principe de tous les objets en général, en phénomènes et
    1030 mots | 5 pages
  • Analyse de texte de sophie du devoir
    1308 mots | 6 pages
  • Kant , fondements de la métaphysique des moeurs
    1314 mots | 6 pages
  • Faut-il rester fidèle?
    2472 mots | 10 pages
  • Kant métaphysique des meurs
    34116 mots | 137 pages
  • Explication texte russell
    1582 mots | 7 pages
  • Kant, métaphysique des moeurs
    314 mots | 2 pages
  • Sénèque les Bienfaits
    1828 mots | 8 pages
  • Est-il acceptable de mourir pour son devoir? (appologie de Socrate)
    911 mots | 4 pages
  • Dissertation sur le don
    6599 mots | 27 pages
  • Le positivisme juridique : Kelsen et l'héritage kantien
    11161 mots | 45 pages
  • Kant fondements de la métaphysique des mœurs
    2145 mots | 9 pages
  • Kant - fondements de la métaphysique des mœurs
    3089 mots | 13 pages