La bio hors la loi
Des agriculteurs bio accusés de préconiser un "pesticide interdit"... (L’huile de neem, ou margousier, utilisée depuis des siècles par les indiens comme antiparasitaire).
Une association traînée en justice et poursuivie par l'Etat pour la "vente illégale" de simples graines de tomates et autres fruits et légumes... (les semences de variétés anciennes conservées, répertoriées et distribuées par Kokopelli).
Un horticulteur perquisitionné et le contenu de son ordinateur saisi par la Répression des Fraudes parce qu'il fait la promotion du purin d'ortie pour soigner son jardin... (Eric Pétiot, co-auteur du livre "Purin d'ortie et compagnie", préparation plébiscitée par les jardiniers depuis des générations).
Ca se passe aujourd'hui, en France !
Alors, paysans ou gangsters ?!
Qui fait la loi ?
La loi est l'expression du pouvoir en place. Même s'il est auréolé d'une légitimité plus ou moins démocratique (c'est un autre débat), ce pouvoir a pour vocation essentielle le maintien du système économique actuel, coûte que coûte ! Et les petits ajustements de gauche ou de droite ne changent rien aux vraies règles du jeu : tout doit devenir marchand !
Mais il faut respecter la loi ?
La loi est bonne aux yeux de ceux qui la font. Elle ne l'est jamais dans l'absolu. Il fut un temps, en France, où la loi obligeait certains d'entre nous à porter une étoile jaune. Où elle refusait le droit de vote aux femmes et "accordait" celui de travailler aux enfants...
Aujourd'hui, elle autorise la culture de certains OGM alors que 70 à 80% des français y sont opposés. Elle interdit la diffusion des semences anciennes et plus des trois quarts des variétés de tomates autorisées à la vente sont des "hybrides F1" stériles dont il faut racheter les graines tous les ans, et 98% sont sous brevet ! Vous êtes d'accord ?
Pourtant il y a de la bio dans les hypermarchés !
Le capitalisme néolibéral possède en effet une étonnante capacité à tout récupérer... Deux