La bioethique
La bioéthique s’intéresse aux activités médicales et de recherche qui utilisent des éléments du corps humain. Par exemple :
• la greffe d’organes, de tissus (cornées, peau…), de moelle osseuse ;
• l’assistance médicale à la procréation, qui fait appel aux dons d’ovules et de sperme ;
• les recherches, ayant comme objet l’embryon et les cellules embryonnaires ;
• le dépistage de maladies faisant appel aux gènes.
Elle cherche à :
• répondre le mieux possible aux questions soulevées par le progrès scientifique et technique, au regard des valeurs de notre société ; garantir le respect de la dignité humaine et la protection des plus vulnérables contre toute forme d’exploitation.
La France est la première à avoir adopté un comité éthique, appelé Comité Consultatif national Éthique, en 1983. Il avait pour but d’analyser le caractère éthique de certaines pratiques scientifiques, en particulier les manipulations sur les embryons. Le Comité publiait régulièrement des avis, qui ont précédé la loi bioéthique créée en juillet 1994. Cette loi interdisait toute recherche sur l’embryon. Seule était possible l’étude qui présentait un avantage direct pour l’embryon concerné, et ne portait pas atteinte à l’embryon. Cette disposition appliquait ainsi le principe de précaution.
(Art. 8 du 29 juillet 1994) : « La conception in vitro d’embryons humains à des fins d’étude, de recherche ou d’expérimentation est interdite. Toute expérimentation sur l’embryon est interdite. A titre exceptionnel, l’homme et la femme formant le couple peuvent accepter que soient menées des études sur leurs embryons. Leur décision est exprimée par écrit. Ces études doivent avoir une finalité médicale et ne peuvent porter atteinte à l’embryon.