La chanson du mal aimé - apollinaire
I) Un poème autobiographique qui opère une transfiguration poétique
A) L’autobiographie
- Apollinaire semble passer un pacte autobiographique avec son lecteur écrit en 1912 ajouté au poème écrit en 1903. Il assume ici l’identité entre lui auteur, lui narrateur « je » du poème et lui personnage « je » du poème. Cette épigraphe elle ancre le poème dans la situation d’énonciation. Le présent de l’énonciation « mon amour a la semblance du … ». D’autre part l’imparfait dans le 1er vers de l’épigraphe suppose que le poète a prit la distance par rapport à celui qu’il était et pose dorénavant sur cet ancien moi le regard de celui qui a évolué. Il insiste sur ce changement qui s’est opéré en lui et croit à nouveau en la possibilité de l’amour.
- Un poème en partie narratif : pour exprimer son expérience autobiographique. Les temps verbaux qui dominent ; l’imparfait et le passé simple= narration « je suivis », « mon amour vint à ma rencontre ». Imparfait pour la description « le petit garçon sifflotait ». Le cadre est réaliste l’action se passe à Londres un soir = lieu et moment réel. On sait que c’est en 1903 grâce l’épigraphe. Dans le 1er quintile on voit le climat de Londres « Demi-brume ». Les personnages sont identifiables, le narrateur auteur = « je » , le voyou -> il a les mains dans les poches et il sifflote, la prostituée elle est saoule c’est une caractérisation triviale + la cicatrice c’est des détails prosaïques. Le voyou et la prostituée sont présentés comme des clichés. Annie n’est pas là.
B) Une transfiguration poétique
- Des le début du poème l’auteur mêle au registre réaliste un registre étrange. L’atmosphère est propice. Le voyou le fait déjà penser à Annie. La confusion mentale : quand il voit la prostituée, il voit Annie. Sa confusion est un peu étrange.
- Il opère une 1ère transfiguration dans le 2ème et 3ème quintile : Il développe une image autour de la fuite des juifs. Les maisons autour d’eux sont la mer rouge. Dans le