La conscience de soi
Le sujet invite à mettre en rapport deux concepts proches mais distincts : conscience et connaissance. Il importe donc de délimiter avec soin leurs sphères de signification. "Prendre conscience de" signifie constater, entrer en contact avec un objet. "Prendre connaissance de" implique un travail de l'intelligence, débouchant sur la possession de concepts, donc de contenus essentiels.Il faut apercevoir et approfondir le décalage qui existe entre conscience de soi et connaissance de soi. La conscience de soi est un fait, un point de départ, mais aussi une incitation à la recherche. La question est donc de savoir si le "moi" peut faire l'objet d'une connaissance, et d'autre part si cette connaissance peut se résumer à la conscience de soi ou du moins consister dans un approfondissement de la conscience de soi. Il convient donc de commencer par décrire la conscience de soi, sa signification et ses limites, et de la confronter aux exigences propres à une connaissance véritable.
La Conscience est-elle une connaissance de soi ? 1) Définitions et problématique Rappel : la philosophie, une "conscience critique"…
La conscience est un thème majeur de la philosophie, sans doute parce que cette dernière se définit elle-même comme une sorte de “conscience supérieure” ou de « conscience critique », un redoublement de la pensée ordinaire se voulant « réflexion ».
Exemple de définition
Lalande (20è) - "La conscience est la connaissance plus ou moins claire qu’un sujet possède de ses états, de ses pensées et de lui-même.”On admet donc que la conscience est une forme de connaissance, une connaissance de soi. "Sujet" : la conscience est l'attribut d'un sujet unique et suppose celui-ci ; "états" fait référence aux états psychologiques, nécessairement variés et changeants, d'un sujet ; les "pensées apparaissent comme le contenu principal de la conscience ; "lui-même" renvoie à l'identité et donc à la connaissance de