LA CONSTITUTION, UNE NORME SUPERIEURE ? Introduction : La Constitution est véritablement de nos jours une norme suprême et supérieure par rapport aux autres normes juridiques. Elle est considérée comme étant la branche maîtresse du droit et suppose une hiérarchisation des normes. Son statut de norme suprême serait alors reconnu de par le monde entier. En effet, la Constitution serait aujourd’hui commune à toutes les sociétés, quel que soit leur régime. Découlant de l’institutionnalisation du pouvoir, elle représenterait alors une nécessité indéniable et consubstantielle de l’Etat. Cependant, cela n’a pas toujours été une réalité au sein de notre société. En effet, la doctrine du légicentrisme a longtemps dominé. La loi était alors considérée comme étant la norme suprême du droit. Elle était nécessairement bonne, parfaite et exprimait la volonté générale de la nation. En revanche, la loi va être à l’origine de nombreux désagréments tout au long de la seconde Guerre Mondiale : les lois adoptées par le régime de Vichy vont définitivement modifier le caractère suprême de la loi. A la suite de la seconde Guerre Mondiale, la doctrine du constitutionnalisme apparaît et supplante le légicentrisme. La Constitution va alors s’imposer comme étant la meilleure garantie contre l’arbitraire du pouvoir politique. Sa supériorité est aujourd’hui incontestable. Cependant, la Constitution est elle véritablement une norme supérieure ? Son pouvoir n’a t’il pas de limite ? Sa suprématie n’est elle pas contestée ? La suprématie de la Constitution semble incontestable. Elle est tout d’abord au sommet de la hiérarchie des normes, mais elle suppose également un contrôle de constitutionnalité qui renforce considérablement sa supériorité. En revanche, sa suprématie peut être contestée. La constitution est régulièrement confrontée au droit supranational, la révision de la Constitution peut entacher sa stabilité et donc sa suprématie. I LA SUPREMATIE DE